À la mort de Raymond Aron, Georges Poitou et Marcel
Roncayolo, alors directeur et directeur adjoint de l'École
normale supérieure, avaient souhaité que celle-ci rendît
hommage à sa mémoire et m'avaient chargé d'accomplir
ce devoir. J'avais accepté avec plaisir étant donné
l'ancienneté des liens qui m'unissaient à Raymond Aron :
étudiant en sociologie, j'avais été son élève à la Sorbonne
de 1959 à 1961 et il m'avait accueilli, chercheur débutant
et assistant à la faculté des lettres et sciences humaines
de Lille, au Centre de sociologie européenne à partir
de 1964.
Il m'a paru qu'un colloque où des chercheurs de quatre générations différentes s'interrogeraient sur l'originalité du projet philosophique et sociologique de Raymond Aron serait une bonne manière de faire apparaître
la vitalité et la postérité de sa pensée. J'ai donc
demandé à Georges Canguilhem, François Furet, Alain
Boyer et Jean Gatty de s'y essayer chacun avec son point
de vue et pour son compte. Ce colloque s'est tenu en 1988
à l'École normale supérieure.
Ce sont ces textes transcrits par mes soins et réécrits
par leurs auteurs qu'on trouvera ici, avec un compte
rendu des discussions qui ont suivi. J'y ai ajouté des extraits d'un entretien inédit de 1982 avec Raymond Aron
qui portait sur les débuts de sa vie intellectuelle et universitaire.
Je les ai complétés À la mort de Raymond Aron, Georges Poitou et Marcel
Roncayolo, alors directeur et directeur adjoint de l'École
normale supérieure, avaient souhaité que celle-ci rendît
hommage à sa mémoire et m'avaient chargé d'accomplir
ce devoir. J'avais accepté avec plaisir étant donné
l?ancienneté des liens qui m'unissaient à Raymond Aron :
étudiant en sociologie, j'avais été son élève à la Sorbonne
de 1959 à 1961 et il m'avait accueilli, chercheur débutant
et assistant à la faculté des lettres et sciences humaines
de Lille, au Centre de sociologie européenne à partir
de 1964.